vendredi 5 décembre 2008

Entre-pause

Tiens, quelque chose à vous mettre sous la dent. Deux slams. Une belle soirée.

mercredi 26 novembre 2008

Pause...

Il faut que je me rende à l'évidence, je n'ai plus le temps de m'occuper de ce blogue. Comme je n'aime pas arrondir les coins ni bâcler le travail, j'ai décidé de prendre une pause. Une pause de blogue...
Je vais laisser le site en ligne, mais sans plus.
Je devrais m'y remettre au printemps...
Que vais-je faire à la place ? Écrire, écrire et écrire !

Slam slam slam

J'ai participé à trois évènements slams depuis une semaine, il serait temps que je vous en parle ! Je serai par contre très bref, je manque littéralement de temps.

Dimanche passé, nous fumes quelques slameurs, dont Marie-Paule Grimaldi, Julie Dirwimmer, Benoit Ponton, Paolo Toffu, La Clocharde et moi, à participer à un slam session animé par June, un excellent jeune slameur. Nous avons eu beaucoup de plaisirs. En écoutant les slams de June, je me suis dit qu'il ferait un excellent rappeur. Je pense qu'il devrait se lancer dans une carrière musicale. Il a tout le talent pour se retrouver en tête des hit-parade.

Mercredi, j'ai animé un slam au cégep du Vieux auquel participaient des étudiants. L'ambiance était fébrile et les slameurs ont tous présenté des textes vraiment forts. C'est Hélène Falardeau qui s'est mérité les grands honneurs de ce slam. Bien qu'on l'ait déjà vue à quelques reprises aux slams session du Quai des brumes que j'animais, on ne l'a jamais vue au O Patro Vys. Elle mériterait une invitation en or. Rappelons que l'année dernière elle avait remporté un slam étudiant devant Francis Lujan et Rebelle Trankill (ceux-là mêmes qui ont terminé premier et deuxième, justement, au dernier slam du Patro Vys.) Dommage que la LIQS ne l'ait jamais invitée...

Vendredi soir, à la Cinématèque québécoise, j'ai participé à un slam session en compagnie d'Ivy, Mathieu Lippé, Isabelle St-Pierre et Queen-Ka. C'était une très belle scène. Il y avait beaucoup de spectateurs.
Pour ma part, j'ai eu du plaisir sur la scène, je me suis donné à deux cents pour cent. Les gens ont bien aimé. Ça donne le goût de recommencer...

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Je viens d'apprendre que les slams sessions du Quai des brumes reprennent. C'est une bonne chose. Je n'avais plus le temps de m'en occuper, je suis donc content que Paolo Toffu prenne la relève. Donc, c'est ce dimanche à 21h30... comme d'habitude !

lundi 17 novembre 2008

samedi 15 novembre 2008

Album de photos et diaporama

Toutes les photos prises par Anne Fortin (la majorité) et moi et les différentes affiches et pubs de mes billets (messages) sont automatiquement stockées sur Picasa. Je viens de mettre l'album public. Vous pouvez maintenant le consulter à l'adresse suivante: Album de photos
Je m'attelle également à mettre un diaporama de ces photos, il devrait se retrouver dans la colonne de gauche de mon blog dans quelques minutes.

jeudi 13 novembre 2008

À Châteauguay

Je participe à une soirée de slam ce dimanche à Châteauguay. C'est Normand Junior, un bon slameur rappeur qu'on a souvent vu au Quai des brumes, qui m'a invité. La soirée est prometteuse. Avec une bonne organisation. Au Ocean Café, 200 rue principale, Châteauguay, le 16 novembre à 20:30.
Slammeurs invités, musique, performance musicale et micro ouvert seront de la partie.

Francis Lujan slame et compte !

Lundi soir, on a eu droit à une belle soirée de slam. À la lumière du communiqué d’Ivy, elle s’annonçait plutôt tranquille. Comme on nous avait dit qu’elle serait la dernière soirée de slam (tournoi de poésie) avant février prochain, plusieurs se sont finalement décidés à la dernière minute (carrément sur place).
Plusieurs poètes ont slamé, ce qui est une excellente nouvelle. Je pense entre autres à Rose Éliceiry et Jonathan Lamy, deux talents importants de la génération montante en poésie (je m’exprime comme un vieux, là.) La qualité de leurs textes devrait être un encouragement pour tous les slameurs qui osent expérimenter, même au risque d’étonner.
Il est également encourageant que des jeunes se soient mérité les meilleures notes de la soirée.
Renaud Lamy-Beaupré, également connu comme rappeur sous le nom d’Indécis, nous a servi deux slams assez différents, dont le dernier surchargé d’émotions. Un beau moment de poésie et de rythme. Qui lui a mérité la troisième place.
Rebell Trankill a joué la carte de la provocation avec son premier slam. Un slam dans l’esprit des dadaïstes qui cherchaient à mettre la face des gens dans la souillure et la grossièreté du monde dans lequel on vit. Son deuxième slam était un peu moins audacieux mais plus poétique et, comme le disait Alexis Lafleur -un connaisseur averti de poésie et de slam- mieux servi par sa rythmique rap. Rebell s'est mérité la deuxième place.
C’est le plus jeune qui a gagné, Francis Lujan. Sans accorder une importance exagérée aux notes obtenues (rappelons-nous que les notes sont d’abord des jugements subjectifs sans prétention), il est tout de même bon, je crois, que Francis se soit bien démarqué. Bon parce que trop de fois au courant des deux premières années a-t-on vu les juges nettement préférer des textes faciles, au détriment de la qualité textuelle.
S’il y a un slameur qui travaille ses textes de façon vraiment professionnelle (profession poète), c’est bien Francis. Rigueur et folie. Audace et calcul.
J’étais somme toute très content que ces jeunes-là sortent de la soirée le cœur électrocuté et la tête pleine de dopamine !

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Ce qu’on a vu lundi soir est encourageant pour la troisième saison. Mais, il demeure de nombreux défis.
Amener plus de gens à s’intéresser au slam. Encourager la qualité poétique des textes. Favoriser l’émergence de nouveaux talents. Sensibiliser les spectateurs à l’audace poétique, à la texture des images et à la couleur des rythmes.
Gaston Miron disait : « La poésie n’a pas à rougir de moi. »
Ce pourrait être un excellent slogan pour le slam…

jeudi 6 novembre 2008

Une dernière soirée de slam...

Une dernière soirée de slam... pour l'année en cours ! Au O Patros vys (356 avenue Mont-Royal), ce lundi 10 novembre. Et oui, Ivy nous a appris qu'il y aurait relâche aux mois de décembre et janvier.

Avec Francis Lujan, Justine Desranleau, Rebell Trankill, Philippe-Olivier et Jacques Desmarais.

mercredi 29 octobre 2008

jeudi 23 octobre 2008

La Nuit des sans-abri 2008

Photos Anne Fortin.

Je ne vous ai pas encore parlé de La Nuit des sans-abri. En un mot, ce fut vraiment cool ! Et très émouvant.
Temps assez beau. Il ne pleuvait pas à seaux comme l’an passé. Il ne faisait tout de même pas très chaud à mesure que la nuit avançait.
Une scène à l’extérieur. À l’automne. En plein quartier Centre-Sud. Le soir. Devant une assistance plutôt nombreuse (je ne sais pas les chiffres, mais il devait y avoir au moins deux cents personnes) en partie constituée de jeunes sans abris qui pouvaient se réchauffer autour d’un feu. Manger. Boire. S’asseoir. Dessiner. Et écouter de la bonne musique. Et, un peu, de bonne poésie !
De la musique et de la poésie parfois présentées par des jeunes qui sont passés par un dur chemin dans leur vie. Et qui avait le bonheur ce soir-là de se retrouver sur une scène. Une belle grande scène. Avec une bonne sono. Cool !
Ça m’a fait apprécier la chance que j’ai de slamer mes poèmes devant public. J’étais ému, par exemple, de voir Jacynthe lire ses poèmes pour la première fois. Pour elle, comme pour les autres, être là, sur scène, vivant la poésie avec émotion, c’était un beau moment, significatif.
Pardon pour les euphémismes, je ressens une certaine pudeur à écrire ce commentaire. Ce malaise est peut-être sournoisement lié au fait que je suis retourné chez moi, bien au chaud, immédiatement après mon spectacle !
Marie-Paule Grimaldi a lu un manifeste composé par des jeunes femmes qui participent à ses ateliers de poésie à la maison d'hébergement Passages.
Jacynthe brisant la glace !
Un bon feu pour se réchauffer !
Belle photo !
Mouvements !
Pauses !

Pause de slam session

Salut à tous. J'ai une mauvaise nouvelle. Pour des raisons personnelles, j'ai décidé d'arrêter d'animer les slams sessions du Quai des brumes. Je sais que c'était la seule scène ouverte régulière de slam à Montréal. L'équipe de slamontréal (Ivy et cie.) devrait prendre la relève incessamment.
J'ai eu beaucoup de plaisir à animer ce slam session. Certains dimanches, le Quai des brumes était rempli à pleine capacité. Je vais m'ennuyer de cette scène, c'est clair.

vendredi 17 octobre 2008

Une question d'alliance entre nations

Alors que le Président français nous rend visite, il me vient la réflexion suivante. Si les liens entre francophones étaient à l'instar de l'accueil chaleureux D'Alain Vals, le directeur de l'Alliance française d'Ottawa (et aussi Délégué de l'Alliance Française au Canada), la francophonie s'en porterait nettement mieux.
Bel accueil, belle présentation, charisme et intelligence.
De plus, il est devenu un fan de Marjolaine Beauchamp ! C'est bon signe !
Merci à vous, et à votre équipe !

jeudi 16 octobre 2008

Par un soir d'élections

Ambiance chaleureuse et intime à Ottawa pour le slam mensuel de l’Alliance française. En cette soirée d’élections fédérales !
J’y ai fait de belles découvertes, comme cette sympathique professeure de français de l’Alliance visiblement heureuse d’entendre de la poésie montréalaise. Elle avait des flammes dans les yeux. Touchant.
Il y avait aussi des personnes de l’entourage de Grand corps malade, dont sa webmestre, Nicole. Et Alain Poole, poète de Gatineau très actif sur le forum de Grand corps malade.
Et que dire de ce conteur amérindien, Jo L’érable, âgé de 227 ans, qui était visiblement heureux de découvrir ma façon de slamer.
Et oui, les façons de slamer sont très nombreuses, et les raisons de le faire aussi. (J’y reviendrai !)
Voici deux liens :

Fabrice Koffy ranime les esprits

Comme je ne n'étais pas présent lors du slam de dimanche, je n'ai pas pu écrire un compte-rendu. Heureusement pour vous, Ivy en a écrit un, et il se débrouille plutôt bien dans le genre ! Le voici donc (Remarquez que plusieurs slameurs de cette soirée sont des habitués des slams session du Quai des brumes):

Le premier slam de poésie de slamontréal de la 3e saison a eu lieu lundi le 13 octobre dernier. Malgré une foule clairsemée, l'enthousiasme et le bonheur étaient au rendez-vous. Certains déploraient toutefois l'absence des slameurs réguliers, car le slam de poésie est le lieu de ralliement des slameurs de la métropole. Peut-être le long congé, le hockey ou le Grand Slam récent a-t-il miné un peu leur solidarité ? Toujours est-il que Paolo Tofu, Marie-Paule Grimaldi et moi avons chauffé la place comme si de rien était et la soirée a été aussi énergique que les autres.
Faut dire que la soirée était particulière : pour ce premier slam de poésie de la 3e saison,nous donnions la parole aux nouveaux, ou à ceux qui n'étaient pas venus souvent. On a aussi inauguré un micro libre de 10 minutes avant le début du slam qui a été très bien reçu : signalons la présence de Romain et de Junior à ce dit micro, qui reviendront, on l'espère, dans le cadre du slam de poésie de novembre ou décembre.
Côté contenu, on aurait dit que les slameurs s'étaient donné le mot pour aborder des thèmes plutôt sombres, voire tragiques : Cédric Bergeron a même été emporté par l'émotion en récitant un texte témoignage bouleversant. Francis Lujan a aussi donné des frissons avec une construction syllabico-sonores qui traitait d'un fait divers dont la teneur faisait dressé les cheveux sur la tête. Mais c'est le vent de fraîcheur soufflé par la bouche de Fabrice Koffy qui, tel un gardien des âmes, a su toucher les juges et le public - fait inusité : ceux-là étaient solidaires de ces derniers. Fabrice donc a ravi la première place à l'unanimité - mais me confiait du coup sa déception, car il ne pourrait plus participer cette année... (cher Fabrice). En troisième place,Francis Lujan s'est imposé et la deuxième est revenue à Julie Dirwimmer qui donnait dans la mathématique érotique des courbes et des angles amoureux (texte qu'on avait une première fois entendu à La Chasse-Galerie à Lanaudière).
Une fois le spectacle terminé, un autre commençait, celui des discussions animées, de ce que les gens pensent, de nos attentes, de ce qu'on remarque du slam. Pour ma part, je dirais qu'à chaque slam de poésie, je redécouvre le pouvoir percutant de cette formule. On aura beau multiplié les slams à la française, rien n'arrive autant à bouleverser les normes du spectacle poétique qu'un slam de la sorte... À condition qu'on n'oublie jamais que le slameur est avant tout un poète qui fait claquer la langue.
IVY

Fabrice lors de sa présence à la Nuit blanche des musées.

mercredi 15 octobre 2008

Joignez-vous à nous pour la Nuit des sans-abri

Joignez-vous à nous pour la Nuit des sans-abri !
L’événement qui vous accueillera le 17 octobre prochain quand vous le voudrez bien (entre 17h et 6ham) a le don de se retrouver en pleine actualité. Cette année, c’est dans le cadre d’une unique commission parlementaire itinérante sur l’itinérance et dans un contexte électoral que se déroule dans plus de 20 villes à travers la province la 19e édition de la Nuit des sans-abri (NSA) à laquelle s’associe le RAPSIM.
L’édition montréalaise qui déménage au centre-ville pourra vous accueillir à n’importe quelle heure, que ce soit au sortir du boulot à 17h ou encore aux aurores le lendemain. De la bouffe, de l’animation pour les enfants, du cirque, de l’art exposé et en direct ainsi que des kiosques s’ajouteront au traditionnel spectacle, de 17h00 à minuit. Suivra une vigile de solidarité jusqu’au déjeuner des braves à 6ham.
À souligner au programme de la partie spectacle
• Le lancement de la nuit (19h00) avec discours et témoignages sur les populations touchées et réalités vécues : hommes, femmes, jeunes, autochtones, toxicomanie, santé mentale, judiciarisation, etc.
• Prestations de personnes fréquentant les ressources communautaires.
• Autres prestations musicales variées de rock, folklore, soul, musique du monde et chanson.
Au-delà du programme, il y a la solidarité nécessaire face à l’exclusion sociale et aux préjugés et l’événement, médiatisé et revendicatif :
1. Pour une Politique globale en itinérance
2. Pour la mise en place de services d’injection supervisée
3. Pour une bonification du financement fédéral en logement et en itinérance
C’est donc un rendez-vous, autant pour vous-mêmes que pour vos collègues, usagers et usagères, bénévoles, locataires, membres de votre CA de même que vos familles et amiEs :
La 19e Nuit des sans-abri de Montréal 2008
17 octobre, de 17h00 à 6h00am (lancement de l’événement à 19h)
Stationnement du Comité social Centre-Sud (1710 Beaudry; métro Beaudry)

On se voit le 17 octobre
L’équipe du RAPSIM
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PROGRAMME DE LA SOIRÉE
17:30 Mot de bienvenue et chanson thème de la Nuit
17:45 Club du Rire de Montréal
17:55 Prestation de Gumboots (danse)
18:05 BLOC pot-pourri des ressources (par des personnes fréquentant des ressources)
18:30 Gardy Fury (soul-reggae)
18:50 Club du rire de Montréal
19:00 Lancement de la Nuit : discours, témoignages et allumage du brasero
19:50 Jean-François Lessard (chanson)
20:00 Aukan (musique des Andes)
20:30 BLOC Hip Hop et + (par des personnes fréquentant des ressources)
20:50 Kra-Z-Noize (beat box et musique folklorique)
21:10 BLOC Poésie et écriture (par des personnes fréquentant des ressources, dont Mario Cholette)
21:30 Lézardom (cirque)
21:40 Match amical avec la LNI (Ligue nationale d’improvisation)
22:30 ACME (pop-rock)
22:50 BLOC pot-pourri des ressources (par des personnes fréquentant des ressources)
23:15 Troupe de salsa-École San-Tropez (danse)
23:30 Cirque Zerna de la Caserne 18-30 (spectacle de feu)

Bouffe, Animation pour enfants, Cirque, Art exposé et en direct, Kiosques, etc.

- 30 -

mardi 14 octobre 2008

Slam et élections

Ce soir, à 18h00, je vais slamer à Ottawa. Spécial, non ? Voici, le communiqué de l'Alliance française qui m'accueille.
Voici un extrait du communiqué:
Soirée SLAM d'Octobre à l'Alliance Française d'Ottawa avec le montréalais Mario Cholette [...] en performance et animation de la scène ouverte.
Ce rendez-vous slam aura lieu Mardi 14 octobre à 18h, dans la Galerie de l'Alliance Française, 352 rue MacLaren, Ottawa.
Il y a un autre micro ouvert ce soir, plus près de Montréal, à ville de Lachine. Aux 3 Cochons, 20h.30; 2490 boulevard St-Joseph à Lachine, textes engagés, élection oblige; 7 slameurs, slam du mois et micro ouvert.

samedi 11 octobre 2008

Pour une troisième année

13 octobre 2008
Ouverture des portes : 19h30
à l'O Patro Vys
(356 ave. Mont-Royal E. )
Déjà le premier slam de poésie de la 3e saison ! Encore une fois cette année, un appel est lancé aux nouvelles têtes, aux nouvelles voix - ou à ceux et celles qui ne sont pas venu(e)s souvent. Une invitation particulière aux poètes à venir relever le défi slam, car le slam c'est aussi et avant tout, une affaire de poésie.
Ajout à la soirée : 10 minutes de micro libre, de 20h30 à 20h40.
Animation : Ivy
DJ : Paolo Tofu

mardi 7 octobre 2008

Roses et ronces

Je vous présente aujourd'hui le célèbre poème Roses et ronces de Roland Giguère écrit lors de la Grande noirceur.

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Roses et ronces

Rosace rosace les roses
roule mon cœur au flanc de la falaise
la plus dure paroi de la vie s’écroule
et du haut des minarets jaillissent
les cris blancs et aigus des sinistrés

du plus rouge au plus noir feu d’artifice
se ferment les plus beaux yeux du monde

rosace les roses les roses et les ronces
et mille et mille épines
dans la main où la perle se pose

une couronne d’épines où l’oiseau se repose
les ailes repliées sur le souvenir d’un nid bien fait

la douceur envolée n’a laissé derrière elle
qu’un long ruban de velours déchiré

rosace rosace les roses
les jours où le feu rampait sous la cendre
pour venir s’éteindre au pied du lit
offrant sa dernière étoile pour une lueur d’amour
le temps de s’étreindre
et la dernière chaleur déjà s’évanouissait
sous nos yeux inutiles

la nuit se raidissait dure jusqu’à l’aube

rosace les roses les roses et les ronces
le cœur bat comme une porte
que plus rien ne retient dans ses gonds
et passent librement tous les malheurs
connus et inconnus
ceux que l’on attendait plus
ceux que l’on avait oubliés reviennent
en paquets de petites aiguilles volantes
un court instant de bonheur égaré
des miettes de pain des oiseaux morts de faim
une fine neige comme un gant pour voiler la main
et le vent le vent fou le vent sans fin balaie
balaie tout sauf une mare de boue
qui toujours est là et nous dévisage

c’est la ruine la ruine à notre image

nous n’avons plus de ressemblance
qu’avec ces galets battus ces racines tordues
fracassées par une armée de vagues qui se ruent
la crête blanche et l’écume aux lèvres

rosace les ronces !

rosace les roses les roses et les ronces
les rouges et les noires les roses les roses
les roseaux les rameaux les ronces
les rameaux les roseaux les roses
sous les manteaux sous les marteaux sous les barreaux
l’eau bleue l’eau morte l’aurore et le sang des garrots

rosace les roses les roses et les ronces
et cent mille épines !

roule mon cœur dans la poussière de minerai
l’étain le cuivre l’acier l’amiante le mica
petits yeux de mica de l’amante d’acier trempé
jusqu’à l’os
petits yeux de mica cristallisés dans une eau salée

de lame de fond et de larmes de feu
pour un simple regard humain trop humain

rosace les roses les roses et les ronces
il y avait sur cette terre tant de choses fragiles
tant de choses qu’il ne faillait pas briser
pour y croire et pour y boire
fontaine aussi pure aussi claire que l’eau
fontaine maintenant si noire que l’eau est absente

rosace les ronces
ce printemps de glace dans les artères
ce printemps n’en est pas un
et quelle couleur aura donc le court visage de l’été ?

Roland Giguère (1954)
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vendredi 3 octobre 2008

Chaud, percutant et dangereux !

Carl Bessette, Francis Lujan et moi sommes allés slamer à Sherbrooke, hier soir. Je prends le temps de vous raconter, ça en vaut la peine.
C’est Frank Poule qui nous a invité Carl et moi à venir slamer dans le cadre du lancement de la deuxième saison du Slam du Tremplin à Sherbrooke.
Francis s’est joint à nous dans le but de participer au micro ouvert qui suivait la session de slam.
Nous avons pris la route vers 16h00 par un temps clair, mais frais. L’heure de pointe montréalais s’amorçait. Nous avons emprunté le Pont Champlain en direction de Sherbrooke.
- On va passer au-dessus de ma rivière, m’a lancé Carl lorsque nous avons emprunté l’autoroute 10.
- Comment ça ?
- On va traverser la région de mon enfance. La ville de Richelieu.
- Comme c’est hot ! Je suis né à Verdun (que nous venions pratiquement de croiser), et j’ai passé toute mon enfance et mon adolescence à Chambly, juste en face de Richelieu !
Nous avions un sujet de conversation assuré pour la durée du voyage !
On a traversé la Montérégie en évoquant des souvenirs émouvants, puis nous avons vu le soleil se coucher sur les vallons des Cantons de l’est colorés par l’automne. Splendide !
Frank Poule, Sophie Jeukens et David Goudreault nous ont accueilli avec chaleur au Tremplin, un centre culturel pour jeunes. La salle s’est remplie lentement jusqu’à sa pleine capacité.
Nous avons fait deux slams chacun – on a tous cartonné comme dirait Carl ! Comme il y avait plusieurs adolescents dans la salle, j’en ai profité pour faire Ciel étrange, un slam qui évoque le destin tragique de jeunes personnes.
Le micro ouvert a été fort intéressant, avec de belles surprises, dont deux dames de Granby et un jeune garçon qui slamait à la manière rap. Francis Lujan a performé à deux occasions, chaque fois il a été fort applaudi.
Nous sommes retournés le cœur gai vers Montréal en empruntant l’autoroute par une nuit fraîche et pleine de surprises.
La pluie et la brume se sont successivement jetées à travers notre route. Le vent secouait par moment ma petite écho qui filait fièrement vers le bercail sans trop se soucier des nombreuses zones de travaux qui s’ajoutaient aux caprices de la météo. De massifs cônes en plastique orange et blanc, ceinturés à la base d’un demi pneu recyclé, jalonnaient notre chemin et me rappelaient bizarrement les pistes Hot Wheels de mon enfance.
Par moment, le trafic vers Montréal et celui vers Sherbrooke se croisaient sur le même côté d’autoroute. Entre les deux courants se dressaient une rangée de cônes orange…
À l’allée, je m’étais demandé ce qui arriverait si on accrochait un de ses cônes. Sur le retour, j’ai dit à Carl : « On dirait que j’ai peur des cônes, je roule en me tassant pratiquement jusque dans la voie d’accotement. »
Prémonition ?
Le temps se calme. Dans une zone de travaux, à notre gauche, de l’autre côté des nombreux cônes, passent les voitures. Deux 18 roues se pointent dans mon champ de vision. Soudainement, j’aperçois le premier des deux camions qui commence à déraper, à trois cents mètres devant moi. Le conducteur réussit à reprendre le contrôle de son camion, mais ses roues percutent les cônes orange. Un cône, deux cônes, trois, quatre, cinq cônes. Ils sont projetés dans les airs les uns après les autres comme s’il étaient des ballons de football bottés par un professionnel bien en forme. Une pluie de cônes de quatre pieds de haut s’abat sur la voie devant nous. L’un deux se dirige droit sur nous. Je crie pour avertir les autres… je me dis bon ça y est…
Je vois, par anticipation, la vitre de mon pare-brise éclater en morceaux.
Je me dis que je ne réussirai pas à passer à travers les cônes qui tombent devant nous. Je freine de toutes mes forces.
Le cône qui se dirigeait vers nous frappe le devant gauche de ma voiture, bang !, puis rebondit sur le toit, juste au-dessus de ma tête, bang !
Stupéfaction.


Les deux camions qui se suivaient sont déjà loin derrière nous. Je regarde Carl et Francis, nous sommes éberlués, sonnés, étrangement calmes, souriants, contents.
- On a une bonne étoile ! s’exclame Carl.
- Mets-en ! Hé ! On est en vie, on a rien ! Mon Dieu que la vie est belle !


Dangereux, je vous disais.


Je peux vous assurer que je suis excessivement heureux aujourd’hui de composer ce message avec mon cœur, ma tête, mes bras, mes doigts, et tout ce qui bat en moi.

Le simple fait de respirer est le plus beau des slams !

F... Off !


Je vous parle du slam session de Sherbrooke d'hier soir très bientôt. En bref, ce fut chaud, percutant et même très dangereux !
À suivre...

mardi 30 septembre 2008

Craque de trottoir et souvenirs de Vanier

Jacques Desmarais (le poète et blogueur de Train de Nuit ), Daniel Guimond (auteur de nombreux livres de poésie et également blogueur ) et moi avons eu un échange sur le trottoir de la rue Saint-Denis, lors de la pause du slam session de dimanche dernier, en évoquant des souvenirs du regretté poète Denis Vanier que nous avons tous les trois connu. Vanier n’était pas une personne facile, malgré son génie poétique. Être avec lui était toute une aventure en soi, il oscillait entre le trait poétique, l’insulte et le compliment. Il était réellement particulier, on l’aura dix de mille manières.
La première fois que je l’ai vu, c’était en 1990, au début de l’aventure Gaz Moutarde ( nous étions rendus au quatrième numéro.) Il lançait un livre au Cheval blanc, endroit où lui et sa blonde étaient pourtant barrés. Les Stars du rodéo. Je me suis assis à côté de lui à sa table, le cœur battant. C’était mon idole à l’époque. Je voulais l’inviter à une nuit de la poésie que j’organisais avec Pierre Bastien (le cinéaste). J’avais déjà des invités de marque (Paul Chamberland, Nicole Brossard, Lucien Francoeur, Claude Beausoleil, Jean-Paul Daoust, Pauline Harvey…), mais je voulais Vanier et Josée Yvon.
Il m’a regardé dans les yeux, d’un air de vedette de cinéma – c’était un très bel homme soit dit en passant ! – et il m’a dit, en souriant :
- Tu veux-tu te battre, toé ?
Je m’attendais un peu à cette réaction. Disons qu’il avait toute une réputation, le poète. Je lui ai répondu en le complimentant sur son œuvre. Il a ri. Il m’a présenté Josée Yvon. Puis nous avons parlé toute la soirée. Ils ont accepté mon invitation.
Vanier fut l’un des collaborateurs les plus réguliers de la revue – inutile de dire qu’il nous inspirait tous.
Je pourrais vous en parler pendant des heures. Je ne sais trop pourquoi je le fais aujourd’hui alors que je croule sous la correction, que j’ai un cours et deux performances à préparer… En écrivant cette dernière phrase, il m’est venu la réflexion que si je parle de Vanier après avoir évoqué la longue histoire de la poésie -cf. billet précédent-, c’est peut-être inconsciemment justement pour illustrer le caractère « longue durée » de la poésie. Et peut-être transmettre une parcelle de la fébrilité qui m’anime depuis longtemps et qui m’amène à vouloir rassembler les gens autour de la poésie.
En passant, cette Nuit de la poésie que nous avions intitulée Décadencre fut un succès. Une quarantaine de poètes, une salle comble (c’était le premier show du lion d’or depuis une vingtaine d’années sinon plus, nous avions dû louer des tables et des chaises, de l’éclairage, une console, bref tout ce qu’il fallait pour faire un show, il n’y avait rien au Lion d’or !) Je crois que les rushs de la soirée existent encore, Bastien avait tout filmé avec son équipe.

Je voulais vous parler du dernier slam session. Ce fut une soirée agréable. Avec encore de belles découvertes. Dont la poète sur la photo, dont je ne connais pas le nom. Elle était calme, douce, comme au centre d'un maelstrom.

Je suis en pleine réflexion quant à l’avenir de ce micro ouvert. Je commence à manquer de temps. Il est fort possible qu’il n’y en ait pas avant très longtemps. Il est également possible que je revienne avec un autre concept, je suis en pleine réflexion.
Je vous reviens là-dessus. Promis.

lundi 29 septembre 2008

Réflexion sur la poésie et son frère cadet.


Maison d'Arthur Rimbaud à Tadjoura

Le texte qui suit a été composé suite à la lecture de commentaires laissés sur mon blog (qui fusent dans tous les sens) (En passant, le Petit Robert accepte l'othographe "blog"...)

Plusieurs personnes se posent des questions sur le slam, comme plusieurs s'en posaient, par exemple, à l'époque du formalisme.
La poésie ne se laisse enfermer dans aucun système. Elle est rebelle, en continuelle rupture et, en même temps, bonjour le paradoxe, elle est éternelle. Elle est notre propre insuffisance, notre difficile insuffisante. La poésie bouscule, appelle les questions, snobe les réponses.
Plusieurs personnes s'interrogent et c'est parfaitement sain. Pendant que la poésie se simplifie dans le slam, son opposition s'organise. Pourquoi ? Parce que c'est le propre de la poésie de tout remettre en question, toujours et tout le temps. La poésie est une pierre lancée qui file entre les molécules de l'absolu. Vous l'attendez à un endroit, elle vous surprend ailleurs.
Pratiquement toutes les générations du vingtième siècle ont défini la poésie à leur manière, pourquoi en serait-il autrement ?
La poésie travaille un matériau en perpétuelle transformation (la langue), pas surprenant qu'elle en ait pris le plis.
Je suis 100% d'accord avec ceux qui questionnent les consensus.
Si le slam a à peine 20 ans, je vous rappelle que la poésie aurait environ 8000 ans. En fait, elle est plus vieille que l'écriture elle-même.
Il y a des gens qui lisent et écoutent de la poésie depuis 10, 20, 30 ou même 40 ans qui se posent des questions sur la véritable nature du slam. Leur répondre que c'est un moyen de communication, où l’on exprime ses émotions, ne leur apparaît pas du tout une réponse intéressante. Il y a longtemps que les poètes ont suggéré des réponses nettement plus élaborées et subtiles. En quoi un lecteur d'Arthur Rimbaud serait-il charmé par un Grand corps malade ? En quoi un lecteur de Louis Aragon serait-il intéressé par une suite de rimes pauvres qui mélange sans égard rimes féminine et masculine, dans la parfaite méconnaissance des règles qui existent depuis si longtemps ? En quoi un lecteur de Paul-Marie Lapointe serait-il intéressé par une poésie circonstancielle ?
Il est normal que nous nous posions des questions, c'est cela le moteur de la poésie. Depuis un maudit bout de temps !
Voilà pourquoi j’aime bien que les opinions circulent et que les débats se fassent. Je ne serai jamais tanné d’entendre les gens remettre la poésie en cause, car c’est ainsi qu’elle a toujours évolué. Et j’ose espérer que son petit frère, le slam, subisse le même sort. Dans la radicalité de l’être.

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Prochain billet : des souvenirs de Denis Vanier, sur le trottoir, et du slam, sur la scène.

vendredi 26 septembre 2008

La finale individuelle en photos

Voici, tel que promis, des photos de la finale individuelle prises par Anne Fortin.

Cholette ? Ben oui, je fus sacrifié.
Mehdi Hamdad
Sophie Jeukens
Isabelle St-Pierre
Guy Perreault
Queen-Ka
Marjolaine Beauchamp
David Goudreault
Mathieu Lippé
Mathieu de plus près!
Les slameurs et les coachs
Le slam de clôture.

jeudi 25 septembre 2008

C'est à votre tour de venir slamer !


C'est toujours une super soirée, venez voir ! Venez slamer !
Vous dites un poème, je vous paye une bière. C'est un rendez-vous ! Pour le slam session du Quai des brumes avec Cholette qui pète au frette !

mercredi 24 septembre 2008

souvenirs en photos du match par équipe

Voici des photos de la finale des villes prises par Anne Fortin (sauf celle du juge de ligne qui est de moi.)


Julien le juge de ligne de la soirée et l'un des juges sympathisant quelques instants avant le début de la soirée.

Ivy, l'animateur électrique.

Les coachs de Sherbrooke et Gatineau

Annie Beaulac, slameuse de Québec, a été la poète sacrifiée de ce slam par équipe.

Guy Perreault

Jean-Michel Fontaine

D-Track

David Goudreau

Jean-François Vachon

Mehdi Hamdad


Mehdi en action !


Sophie Jeukens

Marjolaine Beauchamp

Marjolaine


Slamons en groupe !

L'équipe gagnante: Sherbrooke !

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Revenez demain, pour la suite du reportage photographique !

Sherbrooke et Lippé

La deuxième année de la Ligue québécoise de slam s’est achevée hier par une soirée grandiose au Lion d’Or.
On a eu droit à un beau match entre Sherbrooke et Gatineau, gagnantes de la demi-finale des villes. Le pointage a été serré tout au long, c’est Sherbrooke, coachée par Frank Poule, qui l’a emporté.
Malgré une ou deux notes étranges (vraiment trop basses), malgré l’utilisation du corps comme accessoire par les deux équipes à une reprise, ce fut vraiment un bon show.
L’équipe de Sherbrooke offre un beau mélange de styles, du slam politisé (Jean-Michel Fontaine) au slam humoristique (Jean-François Vachon), en passant par des slams plus urbains d’un réalisme trash (David Goudreau et Sophie Jeukens).
Gatineau, coachée par le sympathique Pierre Cadieux, a une équipe vraiment variée, à l’image de l’ouest de la province. D-Track, un slameur à la manière rap, Guy Perreault , poète très connu de la région qui a publié plusieurs livres, Mehdi Hamdad, l’incarnation du slam et de l’extase poétique en personne, et Marjolaine Beauchamp à la poésie réaliste et un tantinet hardcore.
Mon coup de cœur du Grand slam 2008 va à cette dernière slameuse qui a réussi à m’émouvoir profondément. Je l’ai trouvée extraordinaire. Elle est touchante, brillante, drôle, subtile et un brin désillusionnée. J’ai cru à sa poésie qui m’a semblé fort juste. Je lui donnerais la première étoile de ce match. Ma deuxième étoile irait à David Goudreau (pour son aisance sur scène, sa voix, sa poésie et son sens inné du slam).

Après une petite pause, on a eu droit à un slam de poésie au grand complet mettant en vedette les huit slameurs qui s’étaient le plus illustrés lors des demi-finales de dimanche.
Si Montréal avait été éliminée dimanche à la grande surprise de leur coach ! (moi...), on peut dire que les trois représentants de la métropole se sont défoncés en deuxième soirée. Cela leur a porté fruit. Isabelle St-Pierre a été émouvante. Queen-Ka a terminé deuxième avec deux slams très convaincants dont un sur les restes du mur de Berlin.
Mathieu Lippé a remporté les honneurs individuels grâce à deux slams fort talentueux. Pour ceux qui ne l’auraient jamais entendu, Mathieu est un jongleur de mots, un acrobate de la langue et un illuminé de 20 000 watts, beau comme une star... (Sourires.)
Marjolaine Beauchamp a terminé troisième, après l’avoir entendue plusieurs fois en ce début de semaine, pour moi ce ne fut donc pas une surprise.

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En somme ce fut une belle fin d’année.

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Revenez demain, j’ai un tas de photos de la soirée, prises par Anne et moi.

lundi 22 septembre 2008

Les résultats


Document préparé par Ivy, il est donc officiel !

Belle soirée !


Toute une soirée de slam, hier, au Lion d'Or. Salle comble, ambiance survoltée, réaction au quart de tour des spectateurs souvent partisans, spectacle chaud, beaucoup de joie, de la peine même, des surprises, beaucoup de surprises, des juges aux notes parfois opposées, un tantinet provocantes...
Et des découvertes.

Gatineau a battu Montréal, les champions en titre. Je les savais bons, j’avais déjà vu Medhi – j’en avais même parlé sur ce blog – ce n’est donc pas une totale surprise, mais avouons-le, on croyait que Montréal avec Queen-Ka et Mathieu Lippé en tête allait être imbattable (et avec leur coach !) Et non. Avouons-le, la jeune équipe de Gatineau a été brillante.
Elle affrontera Sherbrooke qui a défait Québec, avec un bon écart dans les points.

Les équipes de Gatineau et Sherbrooke se ressemblent beaucoup. Il y a par exemple plusieurs liens à faire entre Marjolaine Beauchamp et Sophie (je n’ai pas retenu son nom de famille mais je vais corriger cette lacune illico presto), deux jeunes et brillantes slameuses, joueuse-clé de leur équipe.

Demain, je serai dans la salle comme simple spectateur. Je vais me régaler.

jeudi 18 septembre 2008

Ben lance et slame !


Le slameur Ben, qui habite les Laurentides, et qu'on a vu à plusieurs occasions sur la scène du Patro Vys, vient de publier un livre-cd aux éditions de l'Harmatan à Paris. - Bravo !
Voici le communiqué de presse:
Des slams pour le plaisir de l’âme et des sens
« Quels pouvoirs possèdes-tu pour transformer en diamants répandus
la moindre de tes paroles prononcées ou tues… »
« Les saisons t’aiment de l’amour du jardin pour ses branches... » BEN
Le slam (spoken words) est, selon la définition du slameur BEN, une forme d’art oral, un lieu sacré où l’âme, presque mise à nu, se livre à une foule qui, intensément, communie avec ce qui se dit et celui qui le dit. C’est un espace de liberté et de révolte, de tendresse et d’espoir. C’est un bain d’images et de cohorte. Sa parole, fondamentalement rythmée, rimée, explose en mille morceaux, réveille chez l’auditeur une gamme de plaisir et d’émotions.
Les éditions l’Harmattan (Paris) viennent de publier un livre-CD, SLAMS DE L’ÂME, de Bernard Anton (nom d’artiste : BEN), auteur bien connu au Québec. Cette œuvre comprend vingt-six slams dont une vingtaine enregistrée et accompagnée de musiques originales composées par Charles Johnson, Michel Limoges et John Winiarz, des musiciens bien de chez nous. Ces paroles et ces musiques, riches et nourrissantes, en appellent à une plus grande joie de vivre.
Les thèmes traités sont variés. Il y a des slams verts, engagés, d’amour, de réflexion. Leur parole, profonde et musclée, chante les plaisirs, les peines et la beauté de la vie, souhaite éveiller les consciences et les valeurs humaines. Carmen Brisebois, artiste invitée, accompagnera de ses vocalises enveloppantes plusieurs textes de l’auteur. Buck Mart (Martin Bussières) signera la musique élecrto-acoustique haletante du slam Poussière de Terre qui sera interprété en primeur.
Le grand public est invité à savourer l’écoute de ces slams lors de la tournée-spectacle de BEN : le dimanche 19 octobre à 15h. chez Biggy’s (1950, boul. Labelle, coin Route 117 et la rue Bélanger, à Saint-Jérôme) et le mercredi 22 octobre à 20h00 chez OPatroVys (356 ave. du Mont-Royal Est au coin de la rue Saint-Denis, à Montréal). Entrée : $ 10. Bienvenue à tous et à toutes.

Grande finale de slam

Ne manquez pas les demi-finales et la grande finale au Lion d'or (1676 Ontario Est, à 20h00 - les portes ouvrent à 19h00- ).
Quatre villes s'affrontent. Québec, Sherbrooke, Gatineau et Montréal.
Qui sera le coach de Montréal ?
Et oui, je serai le coach de Montréal pour la deuxième année d'affilée.
Ce seront deux belles soirées de poésie, à n'en pas douter.
Jean-sébastien Larouche, gagnant du Grand slam 2007

samedi 13 septembre 2008

Slam session... à Gatineau

Session Slam de SlamOutaouais Dimanche 14 septembre 2008 à 19h Entrée libre Café-bistro Le Troquet 41, rue Laval (Vieux-Hull)

L’équipe SlamOutaouais offrira des Sessions Slam suivies d'une Scène Ouverte afin de recruter pour sa prochaine saison . Dimanche le 14 septembre de 19h à 21h, une première Session Slam de SlamOutaouais aura lieu au Troquet dans le cadre du Festival de l'Outaouais Émergent vous pourrez y entendre successivement les poètes Pierre Cadieu, D-track, Marjolaine Beauchamp et Mehdi Hamdad. À l’automne, d'autres soirées seront organisées et annoncées sur le site de l’AAAO et dans les médias. Pour en savoir plus, visitez notre page Web à http://www.aaao.ca/SlamOutaouais.htm
La saison régulière de SlamOutaouais est produite par l’Association des auteurs et auteures de l’Outaouais et se tient du printemps à l’automne à la Maison des Auteurs de Gatineau.

Les gagnants de la 1er saison de SlamOutaouais

Vendredi le 29 août à 19h30 à la Maison des Auteurs, a eu lieu la grande finale régionale de SLAM de la saison régulière de SlamOutaouais, l’équipe francophone officielle de la région affiliée à la LIgue Québécoise de Slam (LIQS). La joute a été trépidante, il y a même eu deux participants à égalité qui ont dû faire une troisième prestation pour déterminer le rang. Voici la liste des 8 participants à la finale régionale dont les 4 premiers se retrouveront en finale provinciale de la Ligue québécoise de SLAM, pour représenter l'Outaouais, au Lion d'Or à Montréal entre le 21 et le 23 septembre prochain.

1 Marjolaine Beauchamp
2 Guy Perreault
3 Mehdi Hamdad
4 D-track 104,4

Lancement d'un livre de Jean-Paul Daoust

Élégie nocturne
Recueil de poésie accompagné d'un CD
de Jean-Paul Daoust
Musiques originales de Manu Trudel
La collection « Hôtel Central » est dirigée
par Christine Germain

LANCEMENT DU RECUEIL DE POÉSIE
Cabaret du Saint-Sulpice (4e étage)
1680, rue St-Denis, Montréal
Jeudi 18 septembre 2008
« 5 à 7 » avec performance des deux artistes
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En librairie le 17 septembre 2008
64 pages 21,95$
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Relations de presse :
Marie Sylvestre / msylv@sympatico.ca

Festival international de poésie

LE 24E FESTIVAL INTERNATIONAL DE LA POÉSIE,
DES NOUVEAUTÉS QUI SÉDUIRONT ENCORE DAVANTAGE LES PARTICIPANTS
(Trois-Rivières, le 3 septembre 2008) C’est ce matin, en présence de nombreux invités, que le président du Festival International de la Poésie, monsieur Gaston Bellemare, et la directrice générale, madame Maryse Baribeau, dévoilaient la programmation de la 24e édition du Festival. Du 3 au 12 octobre 2008, la poésie habillera sa capitale Trois-Rivières et le quotidien de tous ses citoyens et des nombreux touristes qui viendront se joindre à la fête. Pour rendre hommage au grand poète disparu il y a 20 ans, c’est un vers de Félix Leclerc qui portera les couleurs de l’événement « Le paysage finit toujours sur ton visage ». Le Festival, c’est dix jours de poésie, 400 activités, 100 poètes, 30 pays représentés provenant des cinq continents.
« Cette année, le public est invité à 85 repas-poésie, 27 apéros et scotch-poésie, 34 ateliers d’écriture, 51 magnifiques expositions présentées par les galeries d’art et les bibliothèques, 2 Grandes Soirées de Poésie Quebecor, 4 soirées « Érotisme et poésie », 1000 poèmes qui flottent sur la corde à poèmes, de nombreuses lectures-poésie, spectacles-poésie, Jazz Vin Poésie, musique du monde et poésie d’ailleurs et plus encore. De nouveaux partenaires se sont joints au Festival bonifiant encore l’offre d’activités.
Pour cette 24e édition, le public pourra entendre des poètes de l’Australie, la Belgique, le Bénin, le Cameroun, la Chine, l’Espagne, la France, Haïti, l’Irlande, la Martinique, le Mexique, la Norvège, la Nouvelle-Calédonie, le Pérou, la Roumanie, la Russie, le Sénégal, la Slovénie, la Suisse, l’Uruguay, la Colombie-Britannique, le Manitoba, le Nouveau-Brunswick, l’Ontario et bien sûr, de nombreux poètes québécois.
Quelques nouveautés seront au rendez-vous en 2008. Le dimanche 12 octobre se transforme en un dimanche en musique et poésie. « Musique du monde et poésie d’ailleurs » fera découvrir le doux mélange des notes et des mots du monde lors d’un pique-nique poésie et d’un apéro-poésie dans le foyer de la Maison de la culture de Trois-Rivières. Pour sa part, l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières, en collaboration avec le Festival, présentera « Cinq continents en poésie et en musique » sous la direction de Jacques Lacombe. Les voix des poètes et des compositeurs de tous les continents se métisseront lors de ce concert unique présenté en clôture du Festival.
De nombreuses expositions attireront également les regards du public. Entre autres, Entrez chez Lasnier, une rétrospective de l’œuvre de l’artiste Raymond Lasnier soulignera le 40e anniversaire du décès de l’artiste au Centre d’exposition Raymond-Lasnier, à la Galerie d’Art du Parc et au musée Pierre-Boucher.
D’autres activités attendent les amateurs de poésie, le Moulin seigneurial de Pointe-du-Lac rendra hommage à quelques poètes disparus en cours d’année, des journalistes et animateurs des médias livreront de la poésie lors de la soirée Médias et Poésie, Télé-Québec participera à l’événement en consacrant au Festival une édition complète de son émission Ça manque à ma culture, le Regroupement des éditeurs canadiens-français lancera deux livres de deux auteurs ontariens qui ont remporté le prix Trillium et le Prix de poésie Trillium en Ontario francophone.
C’est en 1985, un an après la création de la Fondation Les Forges, que le Festival International de la Poésie voit le jour à Trois-Rivières. C’est d’ailleurs lors de cette première édition que Félix Leclerc, grand chansonnier et poète québécois, alors invité d’honneur, déclara Trois-Rivières Capitale de la Poésie. Depuis, une multitude de prix, tant nationaux qu'internationaux, sont venus saluer la grande qualité de l’événement. Rappelons que le Festival a remporté le Merit Award in
special events and promotion, qui récompense les plus belles initiatives d’animation urbaine en Amérique du Nord en 2005, pour, entre autres, sa promenade de la poésie. Deux villes se partageaient le prix ex aequo, Trois-Rivières et Los Angeles.
Pour les poètes de ce monde, dire leurs poèmes à Trois-Rivières constitue une récompense, une reconnaissance de leur travail. Trois-Rivières les fait rêver, leur donne enfin un public qui les écoute et les aime, tel que le démontrent les nombreux témoignages reçus.
Le Festival International de la Poésie est présenté par Quebecor en collaboration avec le Conseil des arts du Canada, le Conseil des arts et des lettres du Québec, Patrimoine canadien, le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, le ministère du Tourisme et le ministère des Relations Internationales du Québec ainsi que la Ville de Trois-Rivières. « Cette grande fête de la poésie ne pourrait être possible sans l’extraordinaire collaboration et le soutien de nos partenaires financiers et de nos collaborateurs » a conclu M. Bellemare. »
N’OUBLIEZ PAS DE CONSULTER NOTRE SITE WEB POUR CONNAÎTRE
LA LISTE DES POÈTES QUI PARTICIPERONT À CETTE 24E ÉDITION
AINSI QUE LA PROGRAMMATION COMPLÈTE DU FESTIVAL
WWW.FIPTR.COM

mardi 9 septembre 2008

Mathieu Lippé l'emporte

Avec sa fougue habituelle, et deux textes enfilant jeu de mots après jeu de mots, Lippé a gagné hier la finale montréalaise. Queen Ka a terminé deuxième. Isabelle Saint-Pierre et Sébastien Boulanger Gagnon se sont partagés la troisième position.
Les quatre se retrouvent donc en finale québécoise.
À ne pas manquer.

vendredi 5 septembre 2008

Souvenir de deux slameurs sympathiques

Voici un vidéo produit par Youness et EdWydeE, deux slameurs de Bruxelles qui étaient venus ici au printemps.

jeudi 4 septembre 2008

Super slam session au Quai des brumes

Ce dimanche nous avons eu un micro ouvert de slam particulièrement enlevant. On sentait que les gens s'étaient ennuyés de la scène libre que j'offre une fois par mois.
Je garde en mémoire l'excellente performance de Rebell Trankill qui nous en a mis plein la vue avec un nouveau slam très audacieux (que tout le monde a aimé). Je vous souhaite d'avoir la chance d'entendre ce slam un de ces jours. C'est peut-être le meilleur slam que j'ai entendu cette année.
Il y a eu aussi l'excellente présente du jeune June, dont le deuxième slam parlait d'un de ses amis qui s'est malheureusement enlevé la vie (vous devinez, si vous connaissez un peu mes slams et mes poèmes, que c'est un sujet qui me plaît beaucoup).

Une très belle soirée, qui me donne vraiment le goût de continuer les slams sessions au Quai des brumes, malgré les dix-huit millions de choses qui m'occupent.

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Ne manquez pas les finales de la LIQS - veuillez consulter le calendrier à la gauche de cette page.

vendredi 22 août 2008

Québec

On connaît maintenant les résultats de la finale de slam de SlamCap.
- Annie Beaulac
- Paul Dallaire
- Jean Désy
- LeRoy K. May
Frédérick Carrier sera le coach/remplaçant.

samedi 16 août 2008

Invitation

Malgré la saison estivale, mon blog est visité par près de deux mille visiteurs par mois.
Pour un site québécois, sans aucune publicité, je trouve que ce n'est pas mal, non ?
J'ai pensé que si vous vouliez profiter de cet achalandage pour faire connaître vos textes, bienvenue à vous sur mon blog. Vous n'avez qu'à m'envoyer votre texte à l'adresse slamcholette@hotmail.com. Je me ferai un plaisir de le publier. J'ai pensé à cela en visitant le site de Pierre Boudreau qui publie ses textes de slam sur son blog. Un site captivant qui nous fait découvrir le slameur dans toute sa versatilité.

Pour ceux que ça intéresse, j'ai un nouveau slam pour la finale. Je suis en train de me le mettre en bouche. Je l'ai commencé sur la batture du Saint-Laurent à Saint-Simon sur mer. Et je l'ai fini chez moi, dans le quartier Saint-Michel.
Je ne vous en dit pas plus !
Si vous n'êtes jamais venus à un slam de poésie, je vous invite fortement à venir assister à la finale montréalaise. Elle sera aussi bonne, c'est certain, que les demi-finales.
J'ai hâte de voir ce que vont faire les slameurs de la finale.

jeudi 14 août 2008

Photos du bas Saint-Laurent

Tiens, en passant, voici de belles photos prises par Anne lors de notre séjour dans le Bas Saint-Laurent.
Saint-Simon
Le joyeux snack-bar du village
Une percée de soleil
Au Bic

Une plage sur la batture
"Un bâton de marée"
Sculptures de Marcel Gagnon